Cloud computing
Informatique en nuage
Le cloud computing /klaʊd kəmˈpjuːtɪŋ/1, en français l'informatique en nuage2,3 (ou encore l'infonuagique3 au Canada), est la pratique consistant à utiliser des serveurs informatiques à distance et hébergés sur internet pour stocker, gérer et traiter des données, plutôt qu'un serveur local ou un ordinateur personnel4.
Les principaux services proposés en cloud computing sont le SaaS (Software as a Service), le PaaS (Platform as a Service) et le IaaS (Infrastructure as a Service) ou le MBaaS (Mobile Backend as a Service (en)). On distingue généralement trois types de cloud : le cloud public — accessible par Internet —, le cloud d'entreprise ou privé — accessible uniquement sur un réseau privé —, le cloud intermédiaire ou hybride — qui est une combinaison entre le cloud public et le cloud privé.
Le cloud computing présente plusieurs avantages pour les entreprises comme par exemple : la réduction de coûts IT (matériel, mises à jour des systèmes et des applications, ressources humaines et consommation d’énergie), la scalabilité, l’optimisation de la collaboration dans les pratiques de travail et de suivi client et l’accès aux mises à jour automatiques5.
Les grandes entreprises du secteur des technologies de l'information et des télécoms développent massivement le cloud computing, allant des services nuagiques cités ci-dessus à la location de logiciel (application de téléphonie mobile, logiciels de bureautique, de dessin, publication, etc.), mais aussi de contenu, comme la vidéo à la demande (VAD). Les technologies du cloud computing ont permis la mise au point de solutions de mégadonnées et de l'informatique ubiquitaire. L'internet des objets (IdO) et la 5G s'appuient sur des infrastructures nuagiques.
Terminologie, sémantique[modifier | modifier le code]
L'expression cloud computing vient de professionnels anglophones de l'informatique qui cherchaient à nommer les nouveaux systèmes informatiques fonctionnant par l'action conjointe d'éléments disparates réunis indépendamment de leur localisation géographique et de l'infrastructure sous-jacente. Ce nom est associé au symbole en forme de nuage (cloud) représentant parfois l'Internet dans les schémas des réseaux informatiques6.
Les francisations « informatique en nuage »2, « informatique dématérialisée »7, ou plus rarement « infonuagique »8 sont également utilisées.
En France, selon la Commission d'enrichissement de la langue française, c'est une forme particulière de gérance de l'informatique, dans laquelle l'emplacement et le fonctionnement dans le nuage ne sont pas portés à la connaissance des clients2. L'anglicisme cloud computing9 est largement utilisé en France.
Principes[modifier | modifier le code]
Un cloud (« nuage ») est un ensemble de matériels, de raccordements réseau et de logiciels10 fournissant des services qu'individus et collectivités peuvent exploiter depuis n'importe où dans le monde11. Un basculement de tendance fait qu'au lieu d'obtenir de la puissance de calcul par acquisition de matériel et de logiciel, le consommateur se sert de puissance mise à sa disposition par un fournisseur via l'Internet11.
Un nuage est caractérisé par plusieurs principes récurrents :
- ressources en libre-service avec adaptation automatique à la demande de la capacité de stockage et puissance de calcul, selon le besoin du consommateur, tant qu'il peut payer. Ceci contraste avec la technique classique des hébergeurs où une demande écrite doit être faite au fournisseur pour obtenir une augmentation de capacité - demande nécessitant en outre un certain temps. En cloud computing la demande est automatique et la réponse immédiate6 ;
- ouverture : les services de cloud computing sont accessibles via l'Internet, via des techniques standardisées, tant pour un ordinateur qu'un téléphone ou une tablette6 ;
- mutualisation : elle permet de combiner des ressources hétérogènes (matériel, logiciel, trafic réseau) pour servir plusieurs consommateurs à qui les ressources sont automatiquement attribuées12. La mutualisation améliore l'évolutivité et l'élasticité ; elle facilite l'adaptation automatique des ressources aux variations de la demande12 ;
- paiement à l'usage : la quantité de service consommée dans le cloud est mesurée, à des fins de contrôle, d'adaptation des moyens techniques et de facturation12.
Le nuage (public, privé ou communautaire) bénéficie de technologies telles que la virtualisation du matériel informatique, les grilles, l'architecture orientée services et les services web11. Un nuage public est mis à disposition du grand public. Les services sont généralement mis à disposition par une entreprise utilisant une infrastructure lui appartenant6. Un nuage privé est destiné exclusivement à une organisation qui peut le manipuler elle-même ou faire appel à des services fournis par des tiers6. Un nuage communautaire utilise une infrastructure provenant d'un ensemble de membres partageant un intérêt commun, comme dans le cas des milieux universitaires pour des études de grande envergure6.
Parmi les services grand-public fournis en cloud computing figure le jeu à la demande (ou « jeu sur demande », gaming on demand (GoD) ou cloud gaming pour les anglophones). Il permet de jouer normalement à des jeux vidéo sur son écran d’ordinateur, alors que le ou les logiciels de jeu tournent sur des serveurs à distance, qui renvoient la vidéo de ce qui a été joué en lecture en continu (en anglais streaming). Le jeu est hébergé et stocké sur des serveurs, dont l'utilisateur ne connait pas la localisation ni les caractéristiques. Il ne nécessite plus de supports, comme les CD, ou de matériel, comme les consoles de jeux. Les joueurs doivent seulement posséder un ordinateur relié à Internet, et les périphériques requis (clavier, souris, manette de jeu…).
Cloud décentralisé[modifier | modifier le code]
Un service de cloud décentralisé est un modèle de stockage en réseau13 suivant lequel les données sont stockées sur de multiples machines dénommées « nœuds » et hébergées par les participants coopérant au cloud. Pour être viable, un tel modèle doit mettre à disposition un espace de stockage au moins égal à l’espace de stockage requis par les utilisateurs. Cependant, certains nœuds peuvent mettre plus d’espace de stockage à disposition que d’autres. Des récompenses peuvent être mises en place en fonction de la contribution des nœuds du système.
Contrairement au modèle traditionnel centralisé, le service de cloud décentralisé n’utilise pas directement de serveurs dédiés pour le stockage de données, éliminant de ce fait de coûteux investissements en matériel. Chaque nœud utilise un logiciel permettant de mettre à disposition de l’espace de stockage.
Les données peuvent être découpées et chiffrées avant d’être envoyées vers le cloud décentralisé. Elles sont ensuite distribuées aux nœuds du système suivant des algorithmes de balance de charge, de distribution géographique, etc.
Afin de conserver l’intégrité et la disponibilité des données stockées dans un système constitué de nœuds dont la fiabilité est aléatoire, un certain niveau de redondance peut être prévu, permettant de reconstituer la donnée quand bien même certain nœuds la stockant seraient indisponibles (par exemple en raison d’une coupure réseau ou d’une défaillance matérielle). Les systèmes les plus économes en termes de stockage et de bande passante utilisent généralement un code de correction d’erreur appelé code d’effacement.
Parmi les entreprises développant actuellement des solutions de cloud décentralisé, il est possible de citer Filecoin, Internxt, MaidSafe, Flux, Sia ou Storj..
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